Transition 2017

Réformer l’écologie pour nous adapter à la réalité

Livre original Transition 2017 Vincent Mignerot

Éditions SoLo, 2017

– 12 € – 

 

Quatrième de couverture :

Une transition, c’est le passage d’un état à un autre. Le mot ne dit rien de l’aspect positif ou négatif d’une transition, ni de ce qu’elle pourra être contrôlée ou subie par le système qui change d’état.

Nos sociétés, exposées chaque jour à un plus grand risque de rupture de leurs approvisionnements en ressources ainsi qu’à un environnement déjà très dégradé vont subir une transition majeure, dont personne ne peut connaître le déroulement, ni le résultat à terme.

Ce livre a pour ambition un nouveau diagnostic des raisons pour lesquelles cette transition paraît s’engager trop tard au regard des limites et des dégâts, sans que nous parvenions vraiment à maîtriser la situation pour demain.

L’étude porte en particulier sur nos difficultés à penser la question écologique, celle-ci semblant dépasser nos capacités techniques et cognitives, individuelles et collectives.

Ce diagnostic permettra aussi de mieux comprendre comment nos espoirs, paradoxalement, nous font augmenter les dégâts sur l’environnement au lieu de les réduire.

Présentation générale :

Si l’humanité vit en ce début de 21ème siècle des temps encore privilégiés, le contexte de crise continue, qui ne semble trouver aucune issue, ouvre sur des perspectives moins engageantes.

Selon les estimations les plus prudentes, pour certaines déjà dépassées par les observations et mesures sur la réalité, un effondrement économique global est attendu avant 2050, essentiellement pour cause de déplétion énergétique (réduction des approvisionnements en pétrole, charbon, gaz), laissant à terme la civilisation thermo-industrielle exsangue. À ce jour, aucun autre modèle de civilisation ne semble pouvoir garantir une qualité d’alimentation, un niveau de santé et de confort général aussi élevé que celui atteint aujourd’hui pour la majorité des 7,5 milliards d’humains.

En parallèle, en complément et aggravation du seul écueil économique, la destruction de l’équilibre écologique vital (destruction directe des écosystèmes, climat, pollution) met déjà en péril une grande partie de la vie et peut-être l’humanité à terme. L’état général de l’environnement pourra dans un futur proche empêcher l’établissement de nouveaux modèles de société, aussi solidaires et sobres soient-ils. Même en cas d’improbable découverte d’une ressource énergétique providentielle, il sera au cours des décennies à venir impossible de maintenir le niveau de développement général que l’humanité aura connu à son apogée démographique. Il n’est assurément pas d’initiative plus louable que de travailler à déployer les meilleurs modèles agricoles et partager les productions sous le modèle des communs par exemple. Mais ceci n’empêchera pas les inondations et les sécheresses, toutes deux plus fréquentes et plus sévères, d’impacter les rendements. La solidarité d’après-demain comptera parmi les plus grands défis, alors que le manque de pétrole remettra progressivement en cause la possibilité de distribuer uniformément les productions.

Si le principe de vie continuera son œuvre grâce à sa capacité à renaître depuis sa plus simple configuration et dans presque toutes les conditions, l’humanité, elle, pourrait disparaître avant deux siècles, non par manque de talent, mais parce que son talent lui-même dessert ses intérêts sur le long terme.

Comment avons-nous fait pour en arriver là ? Comment expliquer en particulier que nos projets écologiques n’aient eu aucun effet positif à ce jour, voire des effets inverses, alors que des solutions auraient dû être mises en œuvre et avoir été efficaces dès les années 1970, en particulier pour le climat, dont l’évolution subit une très grande inertie ?

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