Gilets Jaunes : fins de mois et fin du monde, l’équation impossible
Le contexte particulièrement crispé ces dernières semaines en France est parfois interprété comme un signal faible annonçant des temps qui deviendraient désormais inexorablement plus difficiles, prenant la forme d’un déclin de civilisation ou d’un effondrement.
Un des tout premiers slogans des Gilets Jaunes énonçait :
« Nous n’entrerons pas dans la nuit sans combattre. »
Lors d’une intervention pour Europe Écologie Les Verts, le 6 octobre 2018, je présentais une contextualisation personnelle du risque de violence en période de crise économique prolongée et de risque d’effondrement. Je proposais également quelques pistes de réflexion concernant son évolution à terme et questionnais le lien entre violence, fins de mois et fin du monde.
Extrait de l’intervention, intégration vidéo ci-après :
« Afin d’éviter des discours qui seraient mal compris ou qui généreraient de la frustration, il ne faut peut-être pas conditionner la paix pour demain à la protection de l’environnement. La possibilité pour l’humain de réduire son impact mais surtout de protéger son environnement n’a absolument jamais été vérifiée scientifiquement. (…) Aujourd’hui la protection de l’environnement se confronte à un échec massif, total. La mythologie de la protection de l’environnement est toxique, génératrice de frustration, en particulier pour les plus pauvres.
Si on leur dit qu’on prend soin d’eux en protégeant l’environnement mais que ça ne se vérifie pas dans les faits, et qu’en plus ils souffrent de la crise économique par contrainte énergétique, cette injonction paradoxale deviendra un terreau de violence, un terreau de rancœur, potentiellement toxique pour le fonctionnement même des sociétés. »
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